3 solutions (sans punition) pour enfant désobéissant et turbulent - Communication Libre
28 mars 2024

3 solutions (sans punition) pour enfant désobéissant et turbulent

On vous dit que vous avez un enfant désobéissant, turbulent, indiscipliné, qui fait trop de bêtises …

Vous avez beau le punir, lui crier dessus, lui faire la morale à voix douce, à voix haute… Quoique vous fassiez, vous ne comprenez pas pourquoi il continue à agir de manière impulsive, incompréhensible, et surtout insupportable !

Vous avez donc capitulé. Mais avez-vous réellement pu identifier les raisons de sa colère et de son agitation? Il est justement là le problème. C’est que vous n’avez pas encore compris votre enfant. Vous vous êtes contenté jusque-là de le qualifier de difficile, turbulent, etc.

C’est normal ! Les êtres humains ont une patience limitée face aux situations frustrantes. On a tendance à vite croire que le problème vient des autres, et à se sentir impuissant.

Les parents se disent aujourd’hui de plus en plus dépassés par la désobéissance de leur progéniture, et ne savent pas comment y remédier. Pourtant, un enfant désobéissant n’est pas une fatalité! Il existe des moyens très simples pour changer la donne … A commencer par l’empathie.

L’empathie, la clé pour comprendre votre enfant désobéissant

Il faut savoir qu’un enfant dit « self-discipliné » est un enfant qui a fait la transition de « incompris et impulsif » à « compris et soutenu par ses parents, et responsable de ses actions ». Cette transition nécessite d’abord un facilitateur ; c’est vous. Votre rôle sera de fournir cet ingrédient secret qui activera la transition et fera de votre enfant un enfant self-discipliné : c’est l’empathie.

L’empathie, c’est se mettre dans ses chaussures, formuler ce que lui est incapable de formuler, et l’aider à transformer ses actions impulsives en changements constructifs. Et tout ça, sans punition, sans disputes ! Oui oui, c’est bel et bien possible

Voici quelques conseils sur lesquels vous pouvez commencer par vous appuyer.

1 – Ne pas déclencher une lutte de pouvoirs

Quand les adultes craquent face à un enfant désobéissant, ils ont tendance à utiliser leur autorité pour reprendre le pouvoir sur la situation. L’enfant le ressent. Non seulement il le ressent, mais il y réagit négativement. Un enfant, comme tous les êtres humains, n’acceptera pas de vous obéir simplement parce que vous êtes “l’adulte” et lui l’enfant, ou parce que vous êtes simplement le “boss.” En imposant votre point de vue et vos règles d’une manière hiérarchique et dicta, vous créez une lutte de pouvoirs.

Un enfant désobéissant est un enfant qui résiste et lutte contre un pouvoir qui lui paraît injuste. Il peut obéir sur le court terme, mais se rebellera sur le long terme. La lutte de pouvoirs crée une bataille interminable entre l’enfant et vous, et n’aboutit à aucune self-discipline. Au contraire, elle installe un sentiment de rancune et de colère chez l’enfant désobéissant, et l’éloigne émotionnellement de vous. La lutte de pouvoir est un vrai obstacle à la relation empathique qu’il faut créer avec lui.

2 – Votre relation est votre levier

En d’autres termes, c’est comme la fameuse question de l’oeuf et la poule.

Qui vient en premier : une bonne relation avec l’enfant qui l’empêche de faire des bêtises, ou un enfant tellement discipliné que votre relation est libre de soucis ?

Supposons que c’est la poule. L’oeuf n’éclot pas s’il n’est pas tenu au chaud au début de sa petite vie. Similairement, l’enfant ne s’épanouit pas s’il n’est pas traité avec empathie. Après avoir couvée, la poule est récompensée par un poussin en bonne santé. Ainsi, vous serez à votre tour récompensé par un enfant discipliné. Et vice versa, la future maman poule sera en capacité de pondre et de couver de nouveaux oeufs. Autrement dit, votre enfant sera en mesure de s’autodiscipliner, chose qui vous permettra la tranquilité et l’entretien d’une relation saine et empathique.

Pour cette raison, cette relation là représente votre levier quand les choses ne vont pas bien. Si la bêtise met en danger votre relation, l’enfant sera plus consciencieux que si elle mettait en danger son temps de recréation ou ses jeux vidéos.

C’est pourquoi, plus vous nourrissez cette relation d’empathie, plus votre enfant craindra de perdre la chaleur de sa maman poule. Ceci installera en lui un sens des responsabilités envers votre relation, au lieu d’une soumission à vos règles ou une peur de vos menaces.

Empathie, réciprocité et renforcement positif

L’enfant a besoin de se sentir compris, accompagné, et soutenu. Ceci est votre levier.

Au lieu de lui dire “Arrête de crier à table ou tu n’auras pas de dessert ! Tu me casses la tête !”.

Essayez plutôt “Je comprends que ça te soulage/t’amuse de crier, mais cela me rend anxieuse et de mauvaise humeur. En plus, j’aimerais bien que tu nous racontes ta journée. Tu es plus doué en narration qu’en cris.”

Dans cette situation, vous faites 3 choses :

  • Reconnaître et comprendre son besoin de crier (empathie)
  • Utiliser le levier de votre relation pour lui montrer que son comportement vous fait du mal (réciprocité)
  • Lui proposer une option alternative qui encourage une qualité au lieu de reprocher un défaut (renforcement positif)

A vous de donner libre cours à votre créativité selon la situation!

3 – Utiliser la CNV pour un enfant désobéissant

enfant desobeissant

Si ce n’est pas déjà le cas, installez urgemment la CNV (ou Communication Non Violente) dans votre quotidien.

Ce processus, initié par le grand psychologue américain Marshall Rosenberg, repose sur l’idée de favoriser l’échange et le dialogue pour communiquer avec empathie et bienveillance. Si vous appliquez ces simples étapes avec les enfants désobéissants, vous retrouverez l’équilibre non seulement dans votre relation avec votre enfant, mais aussi avec votre entourage. C’est une méthode qui se pratique au long terme, et qui développe une capacité impressionnante de compréhension de l’autre, de résolution des problèmes, et de gestion des émotions. Cet outil sera votre repère en moment de crise, et vous évitera les punitions et les explosions colériques ou émotionnelles.

Observation

Soyez objectif quant à votre perception de la situation et concentrez-vous sur les « faits ». L’enfant ne doit pas sentir que vous le jugez, ni que vous lui en voulez.

Ne vous pressez pas d’interpréter ses actions comme bonnes/mauvaises. Même s’il est évident qu’il a fait une bêtise, prenez du recul par rapport à la nature de cette bêtise, et essayez de décrire les évènements tels quels, sans laisser place à vos propres opinions.

Ne laissez pas vos émotions vous emporter et vous distraire de la communication non violente.

Sentiment et attitudes

Maintenant que vous avez observé la situation et les « faits, » il est temps de comprendre les sentiments qui les ont provoqués. Encore une fois, sans jugements, essayez de découvrir quels sentiments et émotions ont mené l’enfant à agir d’une telle manière.

Encouragez-le à utiliser « Je » et « moi » pour parler de ses sentiments. Contrairement à la première étape, ici vous êtes encouragés à interpréter les phrases de votre enfant pour les traduire en sentiments. S’il vous dit « le prof me déteste », vous traduisez « je ne me sens pas apprécié par mon prof et ça me décourage ». Vous aurez ainsi repéré le sentiment qui l’a poussé à jeter ses cahiers par terre ou à crier en classe !

Besoin

Quel est le besoin derrière ces sentiments qu’il vient de vous décrire ? Si votre enfant désobéissant se sent rejeté, a-t-il besoin d’être inclus dans des activités ?

S’il se sent inférieur à ses camarades, a-t-il besoin d’encouragement dans un domaine particulier ? Dans le cas où votre enfant ne se sent pas apprécie par son prof, a-t-il besoin d’un boost de confiance en lui ?

Demande

S’il n’est pas en mesure de vous formuler lui-même sa demande, c’est à vous de la deviner, à partir de ce que vous avez conclu des 3 étapes précédentes. L’enfant désobéissant n’est pas toujours capable de séparer ses sentiments de ses besoins. Il faut donc l’aider en déchiffrant ce qui l’a poussé à réagir de telle ou telle manière. S’il a besoin de se sentir plus confiant en classe, aidez-le à préparer sa lecture pour participer en classe le lendemain, ou parlez à son prof pour qu’il lui prête plus d’attention positive.

La question qui se pose est : quelle action pouvez-vous entreprendre pour lutter contre les bêtises tout en renforçant votre relation avec votre enfant ?

Restez positifs

Exercer son autorité, ce n’est pas toujours facile. Ainsi, en mettant en pratique

enfant desobeissant

ces 3 éléments-clés quotidiennement dans l’éducation de votre enfant, vous pourrez constater des changements bien plus rapides que vous ne pourriez l’imaginer ! N’oubliez pas que vous et votre enfant n’êtes pas ennemis, et ces petites chamailleries ne sont que passagères 😉

C’est la raison pour laquelle créer un sentiment de confiance et de sécurité entre vous et votre enfant apaisera votre relation. Adoptez un langage simple et compréhensible, misez sur la communication et sur l’expression de vos émotions mutuelles !

Ces petites habitudes à prendre peuvent faire toute la différence. Enfin, la communication non violente vous permettra de résoudre les conflits dans le calme et la bienveillance, dans l’écoute de soi et de l’autre.

Pour conclure, nous espérons que cet article vous aura redonné espoir et confiance! Sachez que rien n’est perdu, bien au contraire. A force de patience et de persuasion, vous et votre Petite Pousse retrouverez une relation saine et harmonieuse ! 

Mots clés associés :CNV – communication non violente

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