Description
La lombalgie est l’une des raisons les plus fréquentes de consultation du médecin de famille. La lombalgie commune est très fréquente. On estime que 80% de la population a eu, a ou aura un épisode de lombalgie dans sa vie. La lombalgie touche aussi bien l’homme que la femme et peut s’observer à n’importe quel âge. Le pic de fréquence maximale se situe entre 40 et 70 ans. Chez l’enfant, avant 18 ans, la lombalgie est plus rare. La lombalgie est une affection coûteuse pour le système de soins de santé et est un motif fréquent d’absentéisme.
Située au bas du dos, la région lombaire est composée de vertèbres, de muscles et de ligaments. La colonne vertébrale compte des disques intervertébraux, petits coussinets faits de cartilage qui s’intercalent entre les vertèbres (os de la colonne vertébrale). Toute blessure ou maladie touchant les muscles, les ligaments ou les disques intervertébraux peut entraîner une lombalgie.
Les personnes qui présentent une surcharge pondérale, qui ont une posture incorrecte ou dont des muscles du dos et de l’abdomen sont faibles ont un risque plus élevé de blessure au bas du dos.
Causes
Dans la plupart des cas, il n’est pas possible de trouver la cause du mal de dos. Toutefois, la cause la plus fréquente des lombalgies est la foulure d’un muscle ou d’un ligament. Si la douleur au dos survient brutalement, c’est généralement le signe d’une déchirure musculaire, d’une entorse ligamentaire ou d’un problème de disque. La pression qui s’exerce sur le disque peut le faire gonfler et provoquer sa rupture, poussant le cartilage sur les côtés. Le cartilage presse alors sur le cordon nerveux de la colonne, provoquant une douleur intense.
De nombreuses affections comme l’ostéoporose, l’arthrose, la fibromyalgie, la spondylarthrite ankylosante et la sténose du canal rachidien peuvent provoquer une douleur au dos. La grossesse peut également provoquer une douleur au dos à cause du surplus de poids, des changements dans la fermeté des muscles et des ligaments, et aussi parce que la tête du bébé peut comprimer les nerfs de la colonne. Les sujets présentant une surcharge pondérale sont également plus prédisposés à avoir des douleurs au dos, à cause d’une posture moins bonne et de la pression supplémentaire qui s’exerce sur les disques et les muscles.
Certains problèmes médicaux (par ex. les affections de la vésicule biliaire et de l’estomac) peuvent causer des maux de dos. Lorsque la douleur est ressentie dans une partie du corps autre que celle où s’attendrait à la trouver, on la qualifie de « douleur projetée ».
Bien que rares, il existe certaines causes potentiellement graves de douleur lombaire qui ne sont pas dues à des blessures au dos. Il s’agit notamment de la pneumonie, des affections de la vésicule biliaire, des infections rénales, des problèmes d’estomac (par ex. ulcère, appendicite), un anévrisme de l’aorte abdominale, des infections de la colonne vertébrale et des tumeurs.
Symptômes et Complications
La douleur lombaire est un symptôme d’une blessure ou d’un problème sous-jacent. Le type de douleur dépend de la cause. La douleur lombaire peut être légère ou intense, périodique ou chronique. Elle peut être profonde, lancinante, en coup de poignard ou pulsative. Lorsqu’un nerf est atteint, la douleur peut irradier à d’autres parties du corps, par exemple dans une jambe.
Une douleur qui culmine le matin et qui s’améliore avec les mouvements et les étirements est souvent une indication d’un traumatisme musculaire. Si une douleur de la partie inférieure du dos est plus intense la nuit et n’est pas soulagée par des exercices, elle peut être le signe d’une douleur « projetée » au dos à partir d’un autre organe, ou être le résultat d’un problème osseux.
Une douleur qui descend tout le long de la partie postérieure d’une ou des deux jambes est un signe de sciatique. Si le nerf sciatique ou tout autre nerf du rachis est comprimé, il peut en résulter une exacerbation de la douleur lors des toux, des éternuements ou des efforts. Un autre symptôme de compression d’un nerf est la difficulté à lever la jambe alors qu’elle est tendue. Un glissement de disque est une cause sous-jacente possible de ces symptômes.
Diagnostic
Il peut être difficile de déterminer la cause exacte d’une douleur lombaire. Votre médecin vous posera des questions au sujet de vos symptômes, vous demandant de lui décrire votre douleur, son intensité et quelles sont les choses qui l’aggravent ou la soulagent.
Une recherche de la cause de la lombalgie impliquera un examen physique qui comprend l’évaluation des réflexes et de la force. Si aucune cause évidente n’apparaît, la prochaine étape sera une radiographie ou une tomographie assistée par ordinateur (TDM) ou une imagerie par résonance magnétique (IRM). Votre médecin pourrait demander d’autres examens, selon l’origine présumée de la douleur.
Traitement et Prévention
Le traitement de la douleur lombaire dépend de sa cause.
Si la douleur lombaire est causée par une atteinte des muscles et des nerfs, le traitement peut comprendre des médicaments tels que l’acétaminophène*, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (ou AINS; par ex. l’ibuprofène, le naproxène) ou les opiacés (par ex. la codéine, l’oxycodone) si la douleur est très intense. Les myorelaxants peuvent aussi être employés, mais leur efficacité contre les douleurs lombaires n’est pas clairement démontrée. L’application de froid ou de chaleur (pendant les premiers jours après un traumatisme) et certains exercices prescrits par un professionnel de la santé peuvent également être employés pour contribuer à soulager la douleur. Dans certains cas, les manipulations chiropratiques et la physiothérapie peuvent réduire la lombalgie et l’incapacité.
Le repos au lit n’est habituellement pas recommandé, mais s’il est nécessaire, il ne devrait pas dépasser un ou deux jours. Il faut éviter de soulever des objets lourds, mais continuer avec les activités d’intensité légère. Outre la perte de poids, on recommande à la plupart des gens d’améliorer leur posture ou de faire des exercices avec des haltères pour renforcer les muscles et les ligaments de la partie inférieure du dos. La musculation est un élément normal de toute guérison d’un traumatisme musculaire ou ligamentaire. Mais avant de débuter un programme, il est important d’en discuter en premier lieu avec un médecin et d’apprendre à faire les exercices correctement.
Il arrive parfois qu’un glissement de disque requière une opération qui permette de le décompresser. Une telle intervention peut impliquer la fusion délibérée de deux vertèbres. L’opération ne devrait pas restreindre de façon notable la mobilité du dos.
Certaines lombalgies reviennent régulièrement. Dans certains cas, même les examens les plus poussés ne révèlent aucun signe de traumatisme ou de maladie. Consultez votre médecin au sujet des exercices, de la physiothérapie, de la massothérapie ou d’autres traitements comme l’ostéopathie, la chiropratique, ou la physiothérapie manuelle.
Vous pouvez prévenir les douleurs lombaires en renforçant les muscles qui soutiennent votre dos et en améliorant votre posture en position debout ou assise. Une autre mesure préventive importante consiste à adopter la bonne position lorsque vous soulevez des charges : gardez toujours les genoux pliés, évitez toute torsion du dos et utilisez la force de vos jambes pour soulever.
Les contenus présents ne sont destinés qu’à des fins d’information. Demandez toujours l’avis de votre médecin ou d’un autre professionnel de la santé qualifié sur des questions relatives à une affection médicale.
